« Il a ‘mal aux neurones’, il a ‘du liquide de sommeil’, des picotements, il n’a, le matin, ‘plus de sang’, ‘les neurones qui coulent’, toutes les sensations de son corps sont dangereuses on dirait, il ne les comprend pas. »
« Il faut que tu improvises, quand il y a ce somnambulisme après les grosses crises.(…)
Tu passes devant, dans les escaliers, au cas où il se casse la figure. Il fait presque deux mètres… »
« Mon petit frère est parti… je voulais juste le retrouver, tu vois. »
« Tu sais, souvent, quand on s’oriente vers tout ce qui est artistique, on tombe sur des âmes sensibles. »
« Elle, elle m’avait dit : je ne comprends pas, je n’ai pas d’orgasme. Cet après-midi-là, on a dû poser la question à 3 ou 4 personnes. Et on s’est rendu compte que c’était calme plat pour tout le monde. »
« Je suis allée à l’enterrement au moment de la grande marée. Il y avait énormément de vent. À ce moment-là, souvent, il y a du vent. Mais je tremblais comme une feuille morte. »
« C’est aussi une des personnes avec qui j’ai le plus parlé de ça, j’ai parlé de ma maladie, des crises etc, et c’est un gars qui m’a toujours écouté, qui m’a respecté par rapport à ça, qui m’a toujours accepté. »
« C’était tellement infâme que maman, elle essayait de mélanger ça, avec du lait, tous les soirs. Elle restait assise en face de la table de la cuisine pendant une demi-heure, trois quarts d’heure, jusqu’à ce que je puisse avaler le truc. »
« Et puis, en moyenne, je dormais 18 heures par jour. Toujours couchée, dans la pénombre. »
« Une fois de plus je remarque que je me suis fait pipi dessus : je noue mon pull autour de ma taille pour cacher les dégâts, me passe de l’eau sur le visage. »
« Elle me dit que je viens de passer un moment toute figée, à ne pas lui répondre. Me demande comment je me sens. Je ne sais pas trop. Me demande si ça m’arrive souvent. Mais je ne sais pas, puisque je ne sais pas ce qui vient de m’arriver. »
« Je serais honteux, imagine : le jour de l’accouchement de ta femme, tu peux rien faire, elle doit accoucher la nuit toute seule, moi je me dis, quelle horreur ! »
« Là, ça ne fait « que » 6 mois, on va dire. Donc la cicatrisation est toujours en cours. Apparemment, on a aussi touché le nerf optique. Il faut des séances de rééducation pour ça. »
« Cette première fois, en cours, quand je reviens à moi, je vois le professeur qui me regarde – tout le reste de la classe aussi, sans doute, mais c’est surtout le regard du professeur qui m’a marquée. »
« Ma petite sœur est devenue ma protectrice. »
« Le Gueuleton Pau était le lieu de formation pour tous les futurs Gueuleton de France, à ce jour 15 établissements Gueuleton ont vu le jour. »
« Tout ce que j’arrive à dire, c’est que ça m’évoque la rencontre fortuite entre deux animaux d’espèces différentes : pas le rituel habituel, une absence d’évidence a priori à propos des intentions de l’autre. »
« Ce combat est l’inverse d’une guerre.
C’est de la consolation, du soutien aux vivants, de la douceur supplémentaire qui répond à la rudesse. »
« Donc les profs la laissaient tranquille pour ne pas provoquer une crise. Il n’y a pas d’enseignement adapté.
Résultat : elle a poursuivi sa scolarité, mais n’a pas appris grand chose. »